promenade aux frontières (avec Zahra)

Ozhaïdar était de nouveau parti se promener aux frontières même si celles-ci pouvaient être dangereuses n'importe quand ces derniers temps. Non pas qu'il était imprudent au point de revenir aux endroits où il a failli mourir. Ozhaïdar préfère juste rester seul pour être au calme, il aimait beaucoup sentir le vent lui faire voler sa crinière, écouter les bruits de pas des autres animaux aux alentours aller s'allonger à l'ombre d'un arbre sans être dérangé par une partie de chasse organisé par les précieux.

Après avoir marché un long moment, le jeune lion alla s'allonger à l'ombre d'un arbre puis fit une sieste en repensant aux évènements qui sont passé récemment. Il fut tirer de son sommeil par un bruit, c'était une branche sèche qui avait cassé. Cela signifiait que quelqu'un approchait.

Méfiant Ozhaïdar tendit l'oreille avant de se lever pour pouvoir voir quel animal avait vu ce bruit. Au loin, la forme d'une lionne se dessinait, c'était peut-être une précieuse qui avait voulu chasser par ici ou alors... C'était une exilée. Le lion à la crinière bleue restait immobile et puis poussa un rugissement pour avertir l'intrus qu'il était là avant de demander "Qui êtes vous ?"

Ne voyant pas très bien de qui il s'agissait à cause de la distance, Ozhaïdar était obligé de rester méfiant, mais si la lionne s'avérait être une amie alors sa gentillesse reviendrait aussitôt.

J'avais décidé de marcher un peu, histoire d'oublier les récents événements tragiques, lorsque j'arrivai en vue d'un arbre à l'ombre bienveillante. Puis, sans faire exprès, je marchai sur une branche sèche qui craqua : aussitôt, j'entendis un lion rugir, avant de demander :

-"Qui êtes-vous ?

C'était la voix, maintenant bien familière, d'Ozhaïdar, le lion que j'avais protégé au péril de ma vie contre Kigeni, Roi des Exilés. Souriante, je lui lançai tout en m'approchant :

-"Hé bien, Oz, tu ne reconnais plus ta Zahra ?

Ozhaïdar fut surpris par la réponse :-"Hé bien, Oz, tu ne reconnais plus ta Zahra ?. Il avait espéré que ce soit elle bien sûr car il ne tenait pas vraiment à combattre ne s'étant pas encore totalement remis de ses blessures. Le jeune lion marcha tranquillement vers son amie et alla lui faire un calin.

Pour une fois qu'il ne tombait pas sur Kigeni où un autre exilé qu'il ne connaissait pas et qui aurait s'en doute envie de le voir mort. Zahra devait être pour le moment la seule exception qu'il connait. Au bout d'un moment il fini par répondre gentiment en souriant à la lionne :

"Désolé, je ne t'avais pas reconnu de loin. Et je reste prudent maintenant quand je vois pas très bien qui c'est. J'étais tombé dans une embuscade quand j'étais lionceau."

Ozhaïdar passa sous silence le dernier combat face à Kigeni, mais se doutait que Zahra devait y penser elle aussi.

Voyant que ce n'était que moi, Oz s'approcha et me fit un câlin, que je lui rendis avec joie. Il déclara ensuite :

-"Désolé, je ne t'avais pas reconnu de loin. Et je reste prudent maintenant quand je vois pas très bien qui c'est. J'étais tombé dans une embuscade quand j'étais lionceau."

Je haussai le sourcil : une embuscade ? Je demandai :

-"Une embuscade ? Comment ça se fait ?

Ozhaïdar sourit à son amie, elle lui rendit son calin mais haussa soudainement un sourcil puis demanda : -"Une embuscade ? Comment ça se fait ?. Le jeune lion ne savait pas quoi répondre, c'était une longue histoire et en parler ici pouvait être dangereux si d'autres exilés arrivaient. Il fini par répondre "Je préfère ne pas en parler ici. A chaque fois que j'en parle je perd ma vigilance." Ozhaïdar fit un nouveau calin à son amie heureux de la revoir, peu à peu, le silence s'installa. Le vent vint même s'inviter rendant le climat moins chaud, plutôt doux même.

Au bout d'un moment le lion à la crinière bleu brisa le silence et demanda à Zahra "Comment vas-tu ?"

Il réfléchit quelques instants, avant de me répondre :

-"Je préfère ne pas en parler ici. A chaque fois que j'en parle je perd ma vigilance." Puis il me fit un nouveau câlin, heureux tout comme moi de nos retrouvailles. Un vol d'anges passa, installant le silence, qu'Oz rompit en me demandant :

-"Comment vas-tu ?"


Je répondis en me frottant contre lui :

-"Ça va, je commence à réaliser que j'ai retrouvé ma vraie famille... Et toi ? Tu es remis de tes blessures ?

Ozhaïdar écoute la réponse de Zahra : -"Ça va, je commence à réaliser que j'ai retrouvé ma vraie famille... Et toi ? Tu es remis de tes blessures ?. Que dire ? il ne voulait pas inquiéter son amie, mais lui mentir n'était pas une solution... Non, le jeune lion n'avait pas le choix, il devait lui dire la vérité. Après un long moment d'hésitation il fini par répondre :

"Je me suis remis de la majorité de mes blessures, mais y'en a encore quelques-unes que je sens toujours"

Le lion à la crinière bleu sourit à Zahra, il se doutait qu'elle pouvait s'inquiéter. Mais il n'avait pas du tout eu envie de lui mentir de peur de perdre son amie.

Oz me répondit, après une petite hésitation :

-"Je me suis remis de la majorité de mes blessures, mais y'en a encore quelques-unes que je sens toujours".
Je sentis qu'il me disait ceci par honnêteté, comme s'il savait que, quoi qu'il me dise, je ne pourrai m'empêcher de m'inquiéter pour lui. Je me frottai contre lui en murmurant :

-"Tu fais preuve d'honnêteté. Je ne pourrai jamais m'empêcher de m'inquiéter pour toi... Mais, si tu le juges utile, n'hésite pas à atténuer la vérité, ne serait-ce que pour m'apporter un semblant de réconfort...

Ozhaïdar senti Zahra se frotter à lui en lui répondant : -"Tu fais preuve d'honnêteté. Je ne pourrai jamais m'empêcher de m'inquiéter pour toi... Mais, si tu le juges utile, n'hésite pas à atténuer la vérité, ne serait-ce que pour m'apporter un semblant de réconfort... Le jeune lion fit un calin à son amie et dit "Je ne pense pas que ce soit des blessures trop graves. Je marche et court normalement"

Cela était totalement vrai, mais est-ce qu'il pourrait vaincre le père de Zahra

Je souris lorsqu'il m'annonça :

-"Je ne pense pas que ce soit des blessures trop graves. Je marche et court normalement". Rassurée, je le léchai avant de reprendre :

-"Je suis rassurée de te voir reprendre des forces rapidement...

Ozhaïdar lécha son amie, heureux d'être avec elle mais ne peut s'empêcher de dire : "j'espère que cela sera suffisant pour affronter ton père. Je doute qu'il ai perdu sa puissance qui fait que aucun lion chez les précieux n'a osé le défier". Le jeune lion fit un nouveau calin à Zahra en lui souriant il ne dit plus rien pendant un instant se contentant juste de la regarder avec gentillesse en espérant pouvoir reconstituer la vrai famille de cette lionne exilée.

Le jeune lion à la crinière bleu fini par demander : "tu veux qu'on fasse quoi ?"

Je réfléchis quelques instants avant de répondre en faisant une petite moue :

-"Hum... Et si on se racontait des histoires ? Ou on se chantait des chansons ?

Ozhaïdar ne put s'empêcher de rire à la réponse de son amie : -"Hum... Et si on se racontait des histoires ? Ou on se chantait des chansons ? C'était une idée comme une autre, et cela les occuperait un long moment certes, mais le jeune lion avait peur de se ridiculiser en faisant cela, il n'avait plus joué comme cela depuis qu'il est passé du lionceau à l'adolescent.

D'un seul coup se rappelant d'une chose importante il dit à Zahra "Ta mère ne devrait pas tarder à arriver, elle m'a promis de venir."

Je haussai le sourcil, surprise :

-"Ma mère ? Pourquoi doit-elle venir ?

J'avais l'impression de revenir en enfance, comme quand lorsque je faisais des bêtises, bien que ma mère m'ait toujours rabrouée gentiment.

Ozhaïdar se doutait que Zahra serait surprise : -"Ma mère ? Pourquoi doit-elle venir ? il lui répondit rapidement : "Apparemment, elle a réussi à parler des conditions du combat face à ton père avec Lune, la future reine des précieux. Mais elle ne pouvait rien dire si près de lui. Elle sera contente de te voir"

Le jeune lion se colla à son amie pendant un moment puis lui lécha le visage en lui souriant, tout un coup un bruit se fit entendre. Le lion a la crinière bleu tourna la tête aussitôt à l'endroit où le bruit s'était fait entendre et aperçut une lionne qui arrivait de la terre des précieux en restant prudente. La lionne devait être la mère de Zahra et elle devait s'assurer que son mari n'était pas dans les parages.

Afin d'en être certain Ozhaïdar demanda à Zahra "C'est ta mère non ? Je n'en suis pas sûr car je vois pas très bien elle est assez loin"

J'entendis moi aussi un bruit, pendant qu'Oz me léchait ; il me demanda :

-"C'est ta mère non ? Je n'en suis pas sûr car je vois pas très bien elle est assez loin"

Je plissai les yeux en direction de l'endroit que m'indiquait Oz de sa patte, et marmonnai :

-"On dirait bien... Je ne vois pas très bien non plus, elle est loin...

Ozhaïdar ne quittait pas des yeux la précieuse qui arrivait avec une prudence extrême comme si elle redoutait une embuscade des exilés sur ses terres. Le jeune lion ne bougea pas, il se tenait prêt à intervenir si jamais la nouvelle arrivante avait besoin d'aide. De ce fait étant concentré sur les bruits aux alentours il n'entendit pas les paroles de Zahra.

Au bout d'un certain temps, le lion a la crinière bleue fini par reconnaître la mère de son amie. C'était donc bien elle, il ne s'était pas trompé. Soulagé, il se retourna vers Zahra et lui lécha gentiment le visage en lui souriant

Je vis Oz fixer la nouvelle venue avec attention, et me rendis compte qu'il ne m'écoutait pas. Je m'apprêtais à le rabrouer gentiment lorsque je vis arriver ma mère. Aussitôt, les épaules d'Oz s'affaissèrent, soulagé de reconnaître la nouvelle venue ; il en profita pour me lécher avec un sourire. Je lui mordillai l'oreille, avant de chuchoter :

-"À ton avis, qu'est-ce que ma mère a bien pu négocier avec la Reine ?

Ozhaïdar était attentif à ce que disais Zahra cette fois-ci, aussi il entendit tous les mots qu'elle prononça : -"À ton avis, qu'est-ce que ma mère a bien pu négocier avec la Reine ? Elle venait de poser la question qu'il aurait aimé éviter. Que dire ? Le jeune lion réfléchis très rapidement dans sa tête et fini par dire ses mots après un certain temps : ''Elle a voulut négocier les termes du combat qui m'opposera à ton père. Il voudra surement un combat à mort, sauf que je ne tiens pas à devenir un assassin si je l'emporte. C'est donc pour cela que ta mère est aller voir la reine pour savoir si le perdant ne pouvait pas être exilé à la place

Il me répondit, après un temps d'hésitation :

-"Elle a voulu négocier les termes du combat qui m'opposera à ton père. Il voudra sûrement un combat à mort, sauf que je ne tiens pas à devenir un assassin si je l'emporte. C'est donc pour cela que ta mère est allée voir la reine pour savoir si le perdant ne pouvait pas être exilé à la place...

Je fronçai les sourcils : si ma mère avait réussi à transformer un combat à mort en un combat avec pour seul enjeu l'exil permanent et définitif du perdant, Oz avait autant de chances de gagner que de perdre... Et je me promis de tout faire pour que la balance penche en sa faveur.

Le jeune lion tourna son regard vers la mère de Lune, celle-ci s'approcha de sa fille sans dire un mot, il la vit lui faire un calin contente de la voir. Puis un silence gênant s'installa progressivement, personne n'osait dire un mot. Ils pensaient tous la même chose mais ne semblaient pas vouloir l'aborder rapidement.

Ce silence persista si bien que Ozhaïdar pu entendre quelques oiseaux chanter, il regarda à tour de rôle Zahra puis sa mère, il fit ce même mouvement tellement de fois qu'il failli s'évanouir. Le lion à la crinière bleue décida alors de garder son regard sur la mère de son amie et remarqua que celle-ci observait sa fille avec insistance comme si elle souhaitait que ce soit elle qui aborde le sujet en première....

En arrivant, ma mère me câlina comme si nous ne nous étions pas vues depuis une éternité. Un vol d'anges s'installa progressivement, installant en même temps une grande gêne entre nous trois. Oz ne cessait de nous regarder, ma mère et moi, et finit par fixer son regard sur ma mère. Je suivis son regard, et vis que ma mère me fixait avec insistance... Je compris le message, et lui demandai :

-"Alors ? Qu'en dit Lune ?

J'essayai d'avoir un ton neutre, mais l'inquiétude primait, et je ne pus retenir un écho d'espoir...

Le jeune lion entendit son amie demander -"Alors ? Qu'en dit Lune ? sans quitter la mère de Zahra des yeux, il ne savait pas quand elle se déciderai à répondre puisqu'elle avait l'air de chercher la manière d'expliquer cela sans inquiéter sa fille. Ozhaïdar savait que le combat serait loin d'être gagné d'avance quelques soient les enjeux de celui-ci. Son adversaire est statistiquement bien plus fort que lui et serait largement favoris dans les pronostiques.

Le lion à la crinière bleu était déjà très inquiet, surtout qu'il a frôlé la mort à chaque combats qu'il a fait. Le dernier était face à Kigeni lui-même, il lui faudrait progresser beaucoup plus pour espérer rivaliser avec le roi des exilés. En attendant, Oz souhaitait que son entraînement suffirait pour lui permettre de vaincre le père de Zahra, dans le cas contraire, les exilés le tuerait où l'accepterai parmi eux. Ce qui était peu probable, surtout si il tombait face au roi ou à son bras droit connu de réputations par tous les précieux . Ce lion, inconnu de nom semblait ne pas être très commode...

Comme le silence persistait, l'esprit du jeune précieux continuait de tourner comme un manège, celui-ci ramena un souvenir à Oz, lorsque celui-ci était lionceau : [ C'était une belle journée, Oz encore jeune lionceau à ce moment là passait son temps à courir après un papillon qu'il n'arrivait jamais à attraper sous le regard amusé de ses parents. Ils semblaient se remémorer leur propre enfance. Le lionceau se trouvait aux frontières car sa famille avait voulu l'amener dans un endroit calme. Les précieux gouverné par un roi dont il ne se souvenait plus du nom parlaient sans cesse d'une guerre qui risquait d'éclater. En effet, d'après ce qu'il avait compris, les exilés semblaient se réunir lancer une offensive. Ozhaïdar jouait tellement qu'il ne vit pas le temps passer, même la menace possible ne lui vint pas à l'esprit tant il semblait heureux de vivre.

Lorsque le soleil commença à se coucher son père l'appela : "Oz ! il faut rentrer maintenant" Le jeune lion fonça avec joie vers ses parents, mais lorsqu'il croisa le regard de son père son expression changea, il se demandait ce que son père pourtant grand lion fort et sage pouvait redouter en ce moment, il avait l'air inquiet... le lionceau admirait son paternel, non pas par sa force, mais par la beauté de son pelage fauve, ses pattes exprimaient sa puissance, mais il semblait doux comme un agneau lorsque son regard se posa sur son fils. Tout un coup, un bruit se fit entendre. Aussitôt, le lionceau se figea surpris, puis alla se réfugier derrière sa mère lorsqu'un nouveau bruit suivi le premier. Il était clair que quelque chose approchait, mais quoi ? un animal perdu ? un précieux ou un exilé ? la réponse ne se fit pas attendre, rapidement un lion d'un noire extrêmement rare apparut, aussitôt le père d'Ozhaïdar sorti les griffes et dit à sa femme "Rentre avec notre fils ! je vous rejoins quand je l'aurais fait partir"

Le lionceau était pétrifié sur place par la terreur. Pourtant tous les membres de son corps bougeaient, il avait tellement peur qu'il faisait des castagnettes malgré lui. On aurait presque put lui demander d'animer les fêtes des précieux avec cette musique plutôt joyeuse et dansante. Cette air eu pour effet d'énerver grandement le nouveau venu qui rugit de fureur pour faire cesser cette mélodie. Au contraire, en accentuant la peur du pauvre Oz qui se cachait derrière sa mère, celui-ci senti son corps trembler encore plus en augmentant le rythme de la musique qu'il créait involontairement. N'y tenant plus, le lion noir sauta pour faire taire définitivement le lionceau, aussitôt le père riposta en sautant à son tour en criant à l'intention de sa femme "Partez ! "

Cette fois-ci, la lionne n'hésita pas et parti en courant après avoir pris son petit dans sa gueule. Ils coururent jusqu'au rocher des lions où ils étaient en sécurité. Une fois posé à terre, le lionceau très inquiet, grimpa jusqu'en haut du rocher en espérant pouvoir voir son père. Celui-ci arriva lorsque la nuit commençait à arriver, il semblait être grièvement blessé. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus combattu. Totalement épuisé, le grand lion s'effondra sur le sol à quelques pas du rocher. Aussitôt son fils couru pour le rejoindre et tenta de le ranimer par tous les moyens sans succès, qu'importe il allait chercher du secours pour aider son père.]

Tout un coup, des rugissements se firent entendre. Ceux-ci, n'étaient pas proche, non ils venaient de l'extérieur et Ozhaïdar fut ramené à la réalité doucement.Le Ozhaïdar jeune lion, était en sueur allongé sur le sol, il respirait difficilement et donnait l'impression d'avoir eu peur pour Zahra et sa mère. Aussitôt, le lion a la crinière bleu leva les yeux et vit sur lui les regards inquiet de son amie en compagnie de sa mère. Le lion ne dit rien pendant un moment encore sous le choc de ce les images brutales qu'il venait de voir dans sa tête et ne put s'empêcher de penser *Comment se souvenir m'est-il revenu et pourquoi m'a t'il fait autant d'effet ?* Après avoir pris un peu de temps pour se calmer il se releva tranquillement.

L'inquiétude ne se lisait plus sur son visage et la sueur disparaissait progressivement. Afin de retourner dans le sujet pour lequel la mère de Zahra était venu il demanda "Alors ? Les termes du combat ont été accepté par notre Reine Lune ?" Rien n'était fait tant que celle qui s'occupait de lui quand il était lionceau ne prenait pas la parole...

Ma mère resta silencieuse pendant un long moment. Pendant ce temps, Oz se perdit dans ses pensées... Je le fixai avec attention, et sursautai avec lui lorsque nous entendîmes des rugissements. Oz revint parmi nous, cligna des paupières et demanda à ma mère :

-"Alors ? Les termes du combat ont été acceptés par notre Reine Lune ?

Comme moi, il était anxieux quant à la réponse de ma mère. Celle-ci répondit, d'une voix douce :

-"Notre Reine est d'accord pour un combat dont l'enjeu sera l'exil pour le perdant. Mais avant, elle souhaiterait rencontrer ma fille, et voudrait que tu viennes aussi, Ozhaïdar. Après tout, c'est toi qui a ramené Zahra parmi nous...

Le jeune lion failli être transporté une nouvelle fois ailleurs en moins de trois minutes. C'est son amie Zahra qui lui permit de rester dans le moment présent sont les paroles de la mère de Zahra, elle avait eu du mal à répondre, mais cela se comprenait. Quelque soit l'enjeux du combat sa pouvait mal se terminer. Finalement elle prononça ses mots : -"Notre Reine est d'accord pour un combat dont l'enjeu sera l'exil pour le perdant. Mais avant, elle souhaiterait rencontrer ma fille, et voudrait que tu viennes aussi, Ozhaïdar. Après tout, c'est toi qui a ramené Zahra parmi nous... Le jeune lion à la crinière bleu écarquilla les yeux, la surprise était immense et il ne pouvait pas la cacher. Sa reine voulait le voir avec Zahra ? cela pouvait être une bonne chose si elle acceptait de la réintégrer chez les précieux en cas de victoires. Dans le cas contraire, il ne fallait pas s'attendre à la même charité de la part de Kigeni, surtout après son refus lors du combat qui l'a opposé au roi des exilés.


Ozhaïdar s'apprêtait à répondre pour faire comprendre qu'il ne pouvait pas faire cela, mais avait-il vraiment le choix ? L'argument de la mère de Zahra était fort, surtout si c'était Lune elle-même qui avait demandé cela, il ne pouvait pas s'opposer à une demande de sa reine mais comment faire cela sans être contraint d'entrer au rocher des lions et prendre le risque de voir son amie se faire attaquer. Peut-être que pour la reine des précieux, lui et sa propre mère, Zahra faisait parti de leur clan. Mais pour les autres lions ? Ils la voyaient surement comme une exilée à commencer par son propre père qu'il valait mieux éviter de croiser avant le jour du combat.


Après un moment de réflexion intense le lion à la crinière bleu finit par dire "C'est d'accord, je ferais rencontrer Zahra à notre reine" Cela sera très compliquer de faire venir Lune aux frontière sans une escorte importante et Ozhaïdar le savait très bien, surtout avec une guerre qui pouvait éclater à n'importe quelle mais si il ne parvenait pas à faire cela, la situation de Zahra risquait d'empirer ainsi que celui de celle qui s'est occupé de lui quand il était lionceau. Tout reposait donc sur lui...